Pierre Rabhi (Rabah Rabhi) – né le 29 mai 1938 à Kenadsa en Algérie est parti ce 4 décembre 2021. Immigré, ouvrier, ouvrier agricole, agriculteur, ami des hommes et de la terre, penseur, essayiste, romancier, conférencier, créateur et promoteur de l’agroécologie et vrai écologiste de la première heure.

Pierre est parti, bien trop tôt. Bien trop tôt pour les siens, pour tout ce qu’il avait à vivre et proposer, pour nous tous qui aurions pu bénéficier encore de son engagement, de sa sagesse, de sa claire vision du monde des hommes et de la nature. Bien trop tôt, emporté par l’ épuisement d’une vie de travail, de combats, de voyages autour du monde, de rencontres, de conférences, de débats pour convaincre de la nécessité de protéger notre environnement et notre terre nourricière.

Beaucoup de choses élogieuses seront dites prochainement sur Pierre, mais aussi des contre-vérités, des critiques gratuites, quelques aigres propos envieux. Comme nous l’avons dit en le recevant à Saint-Ambroix, Pierre a la stature et la carrure qui lui permettent d’encaisser, non sans tristesse parfois.

Nous ne reviendrons pas ici sur le parcours exceptionnel de ce grand du monde, accessible par tous sur les médias et internet.

Nous voulons juste témoigner de notre amitié pour Pierre, voisin ardéchois de notre commune gardoise de Saint-Ambroix, qui nous a fait l’incroyable plaisir et l’ honneur de nous rejoindre en 2019 au salon du livre VIVRE LIVRE, de notre association, consacré à l’avenir de la planète et d’y donner une conférence.

Lui qui est demandé dans le monde entier a trouvé juste de se produire par amitié, dans une petite ville de sa région, devant un public restreint par nos locaux . Peu importait, il avait cette générosité que tous ont perçue, cet engagement courageux que tous ont salué , cette clarté de vue et cette sagesse que tous ont admirées. A l’issue de sa prestation, chacun avait le sentiment que le monde pouvait être meilleur, qu’il lui appartenait d’agir et l’émotion était si forte que quelques larmes de reconnaissance ont coulé.

Merci Pierre, bon voyage et, s’il te plaît, ne nous juge pas trop sévèrement si nous mettons encore du temps à aller vers « une sobriété heureuse »

G.S/Toute l’équipe de La Fenêtre